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Après une chirurgie bariatrique, plusieurs personnes se demandent s’il est sécuritaire de consommer de l’alcool. C’est une question légitime, mais souvent sous-estimée. Car les effets de l’alcool sont amplifiés après une chirurgie, et les conséquences peuvent aller bien au-delà d’un simple moment d’euphorie.
On parle ici de risques réels : développement d’un alcoolisme fonctionnel, malnutrition, regain de poids… et parfois un mélange des trois.
Après une sleeve, un bypass, une DBP ou une SADI, le système digestif est modifié de façon importante. Résultat : l’alcool est absorbé plus rapidement dans le sang. Les effets sont donc plus intenses et plus soudains, même avec de petites quantités.
Les recommandations officielles suggèrent d’attendre au moins six mois après la
chirurgie bariatrique avant de reconsommer de l’alcool. Ce délai permet au corps de cicatriser, de s’adapter, et de limiter les effets secondaires indésirables.
Mais il n’y a pas que le corps qui change. La relation à la nourriture, aux émotions et aux mécanismes de gestion du stress se transforme aussi. Et c’est souvent dans ces zones de vulnérabilité que l’alcool peut s’installer, parfois sans qu’on s’en rende compte.
Le délai recommandé avant de reconsommer de l’alcool n’est donc pas seulement une précaution physique. Il donne aussi le temps d’explorer, d’apprendre et de mettre en place des stratégies plus durables et plus aidantes pour traverser les émotions difficiles autrement que par la nourriture… ou l’alcool.
On parle peu du lien entre chirurgie bariatrique et dépendance, mais les données sont claires : les risques de développer un trouble lié à l’alcool sont plus élevés chez les personnes opérées que dans la population générale. L'alcoolisme est une complication de la chirurgie bariatrique qui est encore trop peu discutée, mais qui demeure extrêmement dangereuse si non-adressée à temps.
Certaines personnes, après avoir perdu leur principal moyen de régulation émotionnelle - la nourriture - , se tournent vers d’autres comportements : achats impulsifs, surentraînement, ou consommation d’alcool.
L’alcoolisme fonctionnel, c’est quand on boit pour se détendre, se calmer, "dormir un peu mieux" ou "oublier la journée", "parce que je mérites bien"... sans nécessairement ressentir les signes classiques d’intoxication. C’est souvent silencieux… mais puissant.
💬 « Je ne mange plus mes émotions, mais je les bois » – un témoignage qu’on entend souvent en suivi post-opératoire.
Boire de l’alcool, ce n’est pas anodin après une chirurgie bariatrique :
L’alcool est riche en calories vides, donc sans valeur nutritive. Par exemple, un verre de vin blanc (150 ml) contient environ 120 kcal, soit l’équivalent de 25 g de chocolat noir. Or, il est beaucoup plus facile de boire deux ou trois verres en soirée que de manger 75 g de chocolat avec un bébé-estomac.
L’alcool stimule l’appétit et peut rendre les décisions alimentaires plus impulsives. Plusieurs rapportent des fringales sucrées ou salées après avoir bu, souvent accompagnées d’un sentiment de perte de contrôle.
Cet effet de "lâcher-prise" (désinhibition) peut nourrir une forme de pensée perfectionniste : « Tant qu’à avoir triché, aussi bien continuer ». Cette vision en noir ou blanc, très fréquente chez les personnes ayant connu de nombreuses diètes, peut entraîner un fort sentiment de culpabilité. Et cette culpabilité, à son tour, pousse parfois à vouloir s’anesthésier… avec l’alcool.
C’est là que s’installe un véritable cercle vicieux : l’alcool mène à des choix impulsifs, qui nourrissent la culpabilité, qui elle-même ravive le besoin de fuir — souvent en buvant de nouveau. Et plus ce cycle se répète, plus il devient difficile à briser… surtout s’il se fait dans le silence.
L’alcool peut aussi nuire à l’absorption des vitamines et minéraux, ce qui est particulièrement préoccupant après une chirurgie bariatrique. Quand l’alcool prend la place des aliments, les apports nutritifs peuvent s’effondrer.
Certaines personnes évitent de manger pour pouvoir consommer de l’alcool sans enfreindre la recommandation de ne pas boire et manger en même temps, ce qui peut aggraver la sous-alimentation ou accentuer les carences.
📌 À long terme, l’alcool augmente également le risque de troubles digestifs, de maladies hépatiques, de troubles du sommeil et de certains types de cancers. Le but n’est pas de faire peur, mais d’ouvrir la conversation avec bienveillance.
Se questionner sur sa consommation d’alcool n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire, c’est un signe de lucidité et de respect envers soi-même. Prendre un verre à l’occasion n’est pas nécessairement un problème.
Mais si l’alcool devient un passage obligé pour relaxer, s’amuser ou tenir le coup… c’est peut-être le bon moment pour se poser quelques questions.
Il n’y a pas de recommandation claire sur les quantités idéales d’alcool à consommer après
une chirurgie bariatrique. Ce qui compte principalement, c’est le pourquoi.
Pourquoi ai-je envie de boire? Est-ce pour le plaisir, la socialisation… ou pour apaiser quelque chose à l’intérieur?
À quel moment et à quelle fréquence est-ce que l'alcool me traverse l'esprit?
Ai-je envie de boire quand je suis seul?
Ce sont ces réflexions qui donnent les meilleures balises, bien plus que le nombre de verres.
Et si tu sens que l’alcool prend trop de place dans ton quotidien, que tu bois pour gérer ton stress, ta solitude ou tes émotions, sache que tu n’es pas seul. Il existe des ressources adaptées :
travailleuse sociale spécialisée en dépendances
nutritionniste en post-chirurgie bariatrique
✔️ Les effets de l’alcool sont plus intenses et rapides après une chirurgie bariatrique
✔️ Le risque de dépendance est plus élevé, même sans excès visible
✔️ L’alcool peut freiner tes progrès, favoriser les carences et t’éloigner de tes objectifs de santé et de perte de poids
✔️ Mieux vaut en parler tôt, dans un espace sécurisant
💬 Tu aimerais en parler avec quelqu’un de confiance ?
Nous offrons un accompagnement bienveillant, sans pression ni jugement, pour t’aider à explorer ta relation à l’alcool, à la nourriture et à ton corps.
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