Chirurgie bariatrique : non, ce n’est pas de la triche

Dans ce blogue témoignage, Jessyca Viziau, alias Madame Bypass , s’ouvre sur son parcours personnel avec franchise et sensibilité.
Dans ce texte puissant, elle partage son vécu, ses doutes, ses blessures… mais aussi les raisons profondes qui l’ont menée vers la chirurgie bariatrique.
Avec humanité, elle déconstruit les jugements trop souvent entendus — et rappelle qu’on ne triche pas quand on choisit de se soigner.

📌 Texte original – © Madame Bypass 💛 – Reproduction interdite sans autorisation.
🔎 Ce contenu est basé sur une expérience personnelle. Il ne remplace pas un avis médical ou professionnel. Consultez un professionnel de la santé qualifié pour un accompagnement adapté à votre situation.

 

Des phrases qu’on entend (trop) souvent après une chirurgie bariatrique

💬 « Moi, j’pourrais jamais faire ça. C’est comme tricher… »

💬 « Tu l’as eu facile, t’as juste fait “couper” ton estomac pis t’as fondu. »

💬 « Moi, j’aime mieux les solutions naturelles. »

💬 « T’as pris le chemin facile. »

💬 « J’te reconnais pu, t’as changé. »

💬 « C’est dangereux ton affaire, t’as pas peur ? »

💬 « Tu devrais juste faire plus de sport, ça marcherait pareil. »

💬 « Tu vas regrossir dans 5 ans anyway, ils regrossissent tous. »

💬 « J’connais quelqu’un qui l’a fait… pis ça a mal fini. »

💬 « Ah, c’est ça ton secret ? Une opération ? »

💬 « Faut juste arrêter de manger du sucre, c’est simple. »

💬 « T’avais juste à te discipliner, ça coûte rien, ça. »

 

La chirurgie bariatrique n’est pas une solution facile

Ahhhh, ce bon vieux mythe de la triche. 😮💨

🚨 Spoiler alert : si c’était une “triche”, ben honnêtement… y’aurait une file de 10 000 personnes dehors la clinique, pis on s’battrait pour une date d’opération comme pour des billets de Céline Dion en 1998.

Mais la réalité, c’est pas glamour. La chirurgie bariatrique, c’est pas une passe gratuite pour une taille 6.

 

La chirurgie bariatrique, c’est un outil — pas une baguette magique

C’est un outil. Un outil qu’on ne nous propose pas après deux lundis de “je commence le keto”.

C’est un outil qu’on t’offre souvent quand ton corps dit :

🆘 « J’peux pu, là. Fais de quoi, ou j’te lâche. »

 

Et crois-moi… j’ai essayé.

TOUT essayé :

✅ le keto

✅ les fameuses gouttes HCG

✅ Visalus

✅ le comptage de calories

✅ le bon vieux “manger moins pis bouger plus”

✅ les programmes, les plans miracles, les shakes, les défis de 30 jours, et j’en passe…

 

Le poids n’est que la pointe de l’iceberg

Parce qu’en plus du poids, je traînais aussi :

🧠 des blessures d’enfance pas réglées

💊 une dépression suite à des souvenirs traumatiques

🦴 de la fibromyalgie, de l’arthrite dans les talons, le bas du dos, les épaules

🥀 pis zéro conscience de mon corps ou de ce que je mangeais… pendant des années.

 

Mon surplus de poids, c’était pas juste un “excès de bouffe”.

C’était une carapace. Une armure contre des événements d’enfance lourds, traumatisants. C’était aussi l’effet secondaire d’années de survie, de médicaments pour la fibromyalgie, de fatigue chronique.

 

Une décision médicale, pas une question d’esthétique

Et à travers tout ça ?

J’étais complètement déconnectée de moi-même. Je mangeais sans conscience. Sans présence. Sans pause.

Pis tu sais quoi ?

C’est même pas moi qui ai “choisi” la chirurgie au départ. C’est mon médecin de famille pis mon rhumatologue qui m’ont dit, presque en même temps :

👉 « Là, c’est plus une question de poids ou d’image. C’est une question de santé. C’est ta vie qui est en jeu. »

 

Briser les préjugés qu’on intègre soi-même

Mais moi, au début ? Ouff… je voulais rien savoir. 
Je me disais encore : « Non non, j’vais être capable par moi-même. Juste une dernière fois. Une autre tentative. »

Même si, dans le fond, toutes les fois d’avant avaient fini pareil…

Perdre. Reprendre. Reprendre encore plus. Et garder ce foutu sentiment d’échec collé dans le fond du ventre.

Pis j’avais aussi la fameuse mentalité :

💭 « La chirurgie, c’est pour les gros mangeurs. »

💭 « C’est tricher. »

💭 « C’est trop extrême. »

💭 « Moi, j’suis pas rendue là. »

 

S’informer, c’est se redonner du pouvoir

Mais misère 😅😑… un jour j’ai arrêté.

J’ai respiré.

J’ai pris le temps de m’informer pour vrai.

Pas juste les mythes TikTok. Le vrai monde. Les vraies études. Les vrais vécus.

Pis là, j’ai compris quelque chose d’essentiel :

👉 C’était pas un raccourci. C’était MA solution à MOI. Ma sortie d’urgence. 🚨

 

Une décision pour vivre, pas juste pour maigrir

J’ai regardé ma vie, pis j’ai décidé de faire un choix pour moi.
Pas pour être “mince”, mais pour être vivante.
Fonctionnelle. Présente. En paix. Et surtout en SANTÉ.

Depuis ? Oui, j’ai fait la chirurgie. Un bypass dans mon cas.
Mais j’ai aussi fait un gros bout de chemin dans ma tête et dans mon cœur.

 

La chirurgie bariatrique, un point de départ

J’ai été chercher de l’aide psychologique, j’ai appris à mieux me comprendre, à mieux écouter mon corps, à pas retomber dans mes anciens patterns.

Parce que soyons clairs : la chirurgie, c’est pas une fin. C’est un point de départ.

Pis je suis loin d’être la seule. Il y en a plein, comme moi, qui ont pris ce chemin-là après des années de lutte.
Pas parce qu’on voulait la “solution facile”…
Mais parce qu’on méritait une chance de vivre mieux.
Avec moins de douleur, moins de fatigue, plus d’énergie, plus de paix… et une santé.

 

Non, on n’a pas triché

Alors non, on n’a pas triché.

On a juste pris l’outil qu’il nous fallait pour avancer.

Pis si un jour t’oublies ça, rappelle-toi :

On mange peut-être autrement.

On vit peut-être différemment.

Mais on a juste décidé de se choisir.

Et c’est ben correct de même.

 

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