Se retrouver après une chirurgie bariatrique : quand un chapeau devient un symbole

Une quête de soi… un accessoire à la fois

Si tu m’avais dit un jour qu’un simple chapeau me ferait vivre autant d’émotions, je ne t’aurais probablement pas cru. Et pourtant, me voilà aujourd’hui à écrire ces lignes, la tête couverte d’un couvre-chef qui représente bien plus qu’un choix de style.

Ce chapeau, c’est le fruit d’un cheminement. Un petit détail extérieur qui reflète un immense travail intérieur. Il symbolise quelque chose d’essentiel pour moi dans cette phase de ma vie post-chirurgie bariatrique : l’importance de se reconstruire une image de soi dans laquelle on se reconnaît.

L’après… ce grand flou

Quand on traverse une chirurgie bariatrique, on pense souvent à la transformation physique : les kilos qui tombent, les vêtements qu’on change, les compliments qu’on

reçoit. Mais on parle trop peu de ce qui vient après. Ce moment un peu flou où ton corps change plus vite que ta tête, où tu te regardes dans le miroir sans toujours te reconnaître.

Et c’est là que l’image de soi devient un vrai terrain de réflexion. Qui suis-je maintenant? Est-ce que ce nouveau corps reflète vraiment qui je suis au fond? Comment est-ce que je veux me présenter au monde?

Trouver un ancrage, un repère

Pour moi, ce processus passait par trouver quelque chose sur quoi m’accrocher. Un repère. Un petit quelque chose qui me permette de dire : « Oui, ça, c’est moi. »

Et ce repère, c’est devenu ce chapeau.

Fumile : un choix de cœur et de sens

Je l’ai choisi chez Fumile, un chapelier québécois que j’admire profondément. Encourager un artisan d’ici, c’était déjà une belle motivation, mais c’est leur slogan qui m’a vraiment interpellée : « We all have scars. »

Ça m’a frappée droit au cœur. Parce que oui, j’en ai, des cicatrices. Celles de la chirurgie bariatrique. Celles, plus anciennes, causées par l’obésité, la honte, les jugements, les blessures invisibles que peu de gens peuvent comprendre. Ce slogan, c’était comme une permission de porter mes cicatrices autrement. Pas comme un fardeau, mais comme une part de mon histoire que je n’ai plus envie de cacher.

Se reconstruire avec fierté

Aujourd’hui, je choisis de me reconstruire avec intention et fierté. De me donner le droit d’exister pleinement dans ce nouveau corps, avec ma personnalité, mon style, mes nouvelles habitudes… et mon chapeau.

Parce qu’au fond, ce n’est pas qu’un chapeau. C’est un symbole. Un rappel quotidien que je suis en train de me redéfinir, à mon rythme, selon mes propres termes.

Et toi, c’est quoi ton chapeau? 💛