Un nouveau chapitre s'est clôt, deux ans post-chirurgie bariatrique... je dirais plutôt fin de la deuxième année de travail sur moi.
Comment je me sens? Assez bien, mais épuisé. Je n'ai jamais été aussi en forme physiquement, mais oufff le mental en a pris un coup suite à cette dernière année de travail sur moi à découvrir qui je suis!
Pendant un moment, mon manque de sommeil dû à mon horaire de travail a probablement dissimulé, ou masqué une partie de ma fatigue mentale. Maintenant que je suis moins fatigué physiquement, je me rends davantage compte de ma fatigue mentale, mais ce n'est pas facile à vivre.
Novembre est un mois extrêmement difficile pour plusieurs et étant le mois de la prévention du cancer et la santé mentale de l'homme, j'ai décidé de vous parler de cette dernière année difficile sur ce plan.
La deuxième année après ma chirurgie bariatrique
Tout le monde parle de la première année post-chirurgie, mais il y a un espèce de silence qui s'installe par la suite.
La première année après ma chirurgie bariatrique a été une remise en forme physique, mais une fois stabilisé, il fallait faire le plus gros travail. Oui le maintien des acquis, mais le travail du plan mental est réellement le plus gros défi, du moins pour moi! La première année, chaque semaine, chaque mois, vient avec de nouvelles victoires, des nouvelles possibilités, des nouveaux jalons comme Evelyne aime tant les appeler. Mais quand tout devient "normal" quand c'est ça la nouvelle normalité, c'est facile d'oublier d'où on part.
Se découvrir ou se redécouvrir après une chirurgie bariatrique
Depuis mon âge adulte, les années ont passé et rares sont les moments où je me suis demandé comment j'allais réellement, comment je vais moi, Christian... qu'est-ce qui cloche. Me voilà alors engagé dans le chemin sinueux de la découverte de soi. Une route que j'ai toujours évité, puisque pour moi, tant que les gens proches de moi étaient bien, alors "rien à foutre" de ce que je ressens... le bien-être de mon entourage a longtemps, et est encore très souvent ma priorité. Je m'en rends d'avantage compte: une partie de moi veut changer, mais l'autre veut continuer à prioriser ceux que j'aime. Ça l'air que c'est ça être ambivalent au changement...
Médecins, psy, nombreux examens et évaluations diverses. Nommez ce que vous voulez, je suis passé au travers dans la dernière année. Épuisant, voir éreintant, mais combien nécessaire! J'ai eu des réponses et je vous épargne le diagnostique complet, mais parmi le lot, l'alexithymie. Vous connaissez? Rapidement cette condition se caractérise par la difficulté à identifier, différencier et exprimer ses émotions, ou parfois celles d'autrui.
Donc prenez le temps deux secondes d'imaginer le travail que c'est pour quelqu'un avec un trouble du comportement alimentaire (TCA) et qui mange ses émotions, quand il est incapable d'identifier ces dites émotions...
Donc un travail sur soi à long terme voir permanent avec l'aide des professionnels autour de moi, mais surtout de ma merveilleuse conjointe qui m'aide à identifier ce que je ne vois pas.. à me poser des questions. J'apprend à écouter et ressentir, mais apprendre et changer, ça prend du temps. Plus de temps que je voudrais je dois l'avouer. Apprendre à dire non, même quand je veux réellement aider, ce n'est pas aussi simple que j'aurais voulu le croire. Apprendre à ralentir, j'écris ce mot, ralentir, puis j'y crois plus ou moins. Ouiiii, mais non.
Mon parcours n'est pas uniquement un parcours de chirurgie bariatrique, c'est un parcours de découverte de soi. Bref, tous ça pour dire que non la chirurgie bariatrique n'a pas tout réglé, cependant elle m'a donné la force de continuer à m'améliorer chaque jour parce que le but ultime de la vie n'est pas d'être le meilleur, mas bien d'être meilleur qu'hier.
#KAIZEN
Cette année, Christian a décidé d'amasser des fonds pour le Movember. Pour en savoir plus sur cette cause et pour participer à la collecte de fonds, voici le lien: https://ca.movember.com/fr/mospace/15271098