MA clé du succès
Parlons de moi
Une jeunesse de 41 ans 😊, opérée depuis le 8 décembre 2022 d’une « sleeve ». Je suis née à 4 livres et par la suite, j’ai toujours été en surpoids. Dès mon plus jeune âge, je consultais une diététicienne qui me montrait des portions de caoutchouc, qui me disait de limiter les « P » (Pain, Pâte et Patate). À mon souvenir, je n’ai jamais eu de sentiment de satiété. J’ai toujours mangé bien,
mais beaucoup trop. Toujours été active malgré mes limitations de maux de genoux et autre. Puis, un jour, ma vésicule biliaire m’a fait défaut, j’ai dû aller voir le chirurgien qui m’a dit : « tu sais que pour augmenter ton espérance de vie, je peux te faire une sleeve. Une petite chirurgie simple et tu perdrais du poids. » Cependant, j’avais toujours été contre la chirurgie bariatrique.
Contre la chirurgie bariatrique, mais pourquoi?
Parce que je pouvais me mettre au régime une fois de plus et perdre 40-50 livres. Puis, tout reprendre parce que je me mets à manger normalement et recommencer cette boucle infinie. Ce chirurgien m’a fait pleurer, me mettant en pleine face d’abord que j’étais obèse et ensuite que je n’étais plus capable d’y parvenir par moi-même (en fait je n’avais jamais vraiment réussi). J’ai donc pleuré toutes les larmes de mon corps et je me suis dit peut-être que …
Je me suis inscrite
J’ai passé les étapes, mais ma vésicule a refait défaut et j’ai dû me faire opérer avant d’urgence (ce qui était censé être fait en même temps). Sept mois plus tard, le 28 novembre, je recevais mon appel. Je me dis parfait, ce sera après Noël?! La dame me répond, mais non, madame, le 8 décembre! Et mon dernier Noël, lui? Et là je me dis, non ce ne sera pas mon dernier Noël, mais bien mon premier!
Le jour de l’opération, j’avais perdu 24 livres en 6 mois (201 lbs / 5 pieds). L’opération, ce n’est pas facile, le plan alimentaire post-chirurgie non plus, mais je suis tellement rigoureuse que si on me dit, tu dois faire ça, je le fais à la lettre. Deux semaines post-op je marchais (un peu courbé en raison du point fondant qui tient les abdos). Je m’étais toujours entraînée in et out, donc quand j’ai eu le go je me suis mise à m’entrainer plus fort. En mars, je me suis inscrite pour un 5 km de course (je n’avais jamais couru 🙄🤪). Je me suis mise au jogging (Oh mon dieu, courir dehors! Gênant! tsé les paterns), j’ai fait le 5 km du 10 de cœur pas facilement, mais je l’ai fait 🙂 J’ai perduré, je continue de bien manger et de m’entraîner (je PUE de bonheur, de motivation et d’énergie). En fait ce n’est pas de la motivation… je ne me pose juste pas de question. J’arrive du travail, je bouge (marche-course-musculation), je fais mes lunchs, je planifie mes collations et je m’assure de boire suffisamment. Aujourd’hui, je cours 10km et j’ai mon plan pour un 21.1 (je suis à la semaine 5) dans le but de faire la course des pichous cet hiver!
MA clé du succès pour la chirurgie bariatrique
La chirurgie bariatrique n’est pas une baguette magique, loin de là. C’est la petite poussée qui pour moi a été la clé du succès jusqu’à présent. Avec l’entraînement, les saines habitudes alimentaires et la discipline, je crois que « the sky is the limit » (en bon français)!
Si nous parlons de chiffres, j’ai pesé à mon plus haut poids 226 livres, jour de l’opération 201 livres, et aujourd’hui 122 livres. Prises de sang A1 et de l'énergie à revendre. Je crois qu’avoir fait cette chirurgie avant n’aurait pas été aussi bénéfique pour ma part. Le cheminement que j’ai fait, la maturité, la conscience et surtout mes connaissances niveau alimentation m’ont beaucoup aidé et m’aideront pour l’avenir. Une bonne chirurgie bariatrique peut être faite à un mauvais moment, il ne faut pas vivre dans un monde de licorne. Je suis une personne très positive, très disciplinée et très organisée. Ce n’est pas facile psychologiquement dans les premiers mois post-chirurgie, ça prend un bon moral et un objectif en tête, celui de le faire pour soi et pour sa santé 🙂
Kim Gagné-Gaudreault