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Texte par Josyanne Lapointe, kinésiologue en chirurgie bariatrique
Dans le parcours bariatrique, on lit partout que préserver sa masse musculaire, c’est crucial. Mais pourquoi, au juste ?
Ou encore, pourquoi les muscles fondent-ils après une chirurgie ?
Aparté : « Si tu n’étais pas au courant, voici une des raisons qui expliquent l’importance des muscles. Après la chirurgie, ton corps passe en mode survie, si on veut. Dans l’évolution, perdre du poids aussi rapidement n’est pas souhaitable pour l’être humain, et c’est perçu comme un danger potentiel, voire une menace de mort imminente. Le muscle demande beaucoup d’énergie au corps pour fonctionner, voilà pourquoi il fond si vite après la chirurgie. Le corps s’en débarrasse pour réduire sa dépense énergétique quotidienne et ainsi survivre plus longtemps. »
D'abord, laisse-moi t'expliquer trois façons de t’entraîner. L’hypertrophie est un type d’entraînement musculaire qui favorise le gain de masse musculaire. Si on simplifie, il existe trois types d’entraînement musculaire :
Et non, ce n’est pas parce qu’un muscle est gros qu’il est forcément fort 😉 ! On peut avoir des muscles peu visibles, mais une force impressionnante. Tout dépend de ce que tu demandes à ton corps et du type d'entraînement que tu privilégies.
Voici des exemples concrets :
Aparté : « Tu me connais : j’aime le gris, les nuances, et je me tiens loin des approches trop rigides ! Ces catégories (force, endurance, hypertrophie), ce sont des concepts développés par les chercheurs pour mieux comprendre les effets des différents types d’effort. En réalité, tes entraînements mélangent souvent un peu de tout, et c’est parfait comme ça. »
Spoiler alert : non.
Je vous invite à différencier l’effet de la chirurgie sur l’activité physique, de l’effet de
l’activité physique sur la chirurgie. Selon les études (Barbosa, 2019), la chirurgie bariatrique n’a pas d’effet significatif sur l’activité physique légère, et très peu sur l’activité modérée à intense. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que malheureusement, tu ne bougeras pas plus « par magie » après la chirurgie.
Mais la bonne nouvelle, c’est que si toi, tu réussis à intégrer l’activité physique à ton quotidien, les bénéfices sont énormes — pour ton corps, ta santé, ton âme… et même pour ta chirurgie.
Je pourrais t’énumérer les nombreux avantages à bouger, que tu sois en surpoids ou non! En effet, cela améliore la guérison post-chirurgie, diminue les risques de complications, réduit le risque de dépression, aide à gérer le stress, améliore la santé cardiovasculaire, aide à la gestion du diabète, renforce les capacités fonctionnelles, améliore l’humeur… et j’en passe, BEAUCOUP! Et remarquez… je n’ai même pas parlé du poids. Et c’est voulu😉.
Aparté : « On en parle ? L’IMC (indice de masse corporelle), ce fameux chiffre qui divise ton poids par ta taille au carré… On le sait depuis longtemps : ce n’est pas un bon indicateur de santé. Mais il continue à être utilisé parce qu’il donne quelques repères… même s’ils sont très incomplets. »
Voici une image qui parle d’elle-même. La santé du cœur a un impact énorme sur la santé globale. Il est tout à fait possible d’avoir un IMC “normal” et un haut risque de mortalité, ou à l’inverse, un IMC “élevé” avec une excellente santé cardiovasculaire, donc un faible risque de mortalité.
Parce que le but ultime… ce n’est pas de faire plaisir à la balance, mais de vivre pleinement, de mordre dans la vie à pleines dents ! Avoir de l’énergie, faire ce que tu aimes, jouer avec tes enfants, grimper cette foutue colline sans être à bout de souffle, te sentir libre dans ton corps et bien dans ta peau.
Dans notre imaginaire collectif en 2025, “minceur = santé” et “gros = maladie”, mais c’est faux. Selon cette image, on devrait plutôt pouvoir voir l’état du cœur des gens à travers des lunettes ultra-technologiques pour mieux comprendre leur longévité. Et attention, le but ici n’est pas de déplacer le jugement ailleurs ou de critiquer ceux qui sont rapidement essoufflés 😅 ! »
Dans ma pratique, je remarque que beaucoup d’entre vous le savent déjà que bouger c’est important. Mais… le savoir, ce n’est pas ce qui nous fait passer à l’action. Parfois, la petite voix dans notre tête nous joue des tours. Et c’est normal !
Le changement, c’est bien plus complexe que de simplement recevoir de l’information.
Alors, est-ce que la chirurgie bariatrique aide directement à devenir plus actif physiquement ? Pas vraiment. Les études ne montrent pas de lien clair entre la chirurgie et une augmentation du niveau d’activité physique.
Par contre, ce qu’on sait avec certitude, c’est que l’activité physique a un impact très positif sur les résultats de la chirurgie bariatrique.
Quoi faire avec cette info-là ? Eh bien, ça dépend où tu en es dans ton parcours, dans ta vie. Ce qui compte, c’est de rassembler les outils qui t’aident à bouger un peu plus, à ta manière, à ton rythme. Inutile de viser la perfection — commence petit. Très petit. Même minuscule !
Comme le diraient nos deux formidables intervenantes psychosociales, Cynthia et Anne-Claude : fais le PPPP, le Plus Petit Pas Possible.
Et surtout, ne reste pas seul avec ça. Chercher de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse — c’est un acte de courage. Parce que non, ce n’est pas une question de paresse ou de discipline, NON ! Ce n’est pas « ta faute ». Si c’était si simple, tu l’aurais déjà fait. Ce qui te manque peut-être, ce ne sont pas les efforts, mais les bons outils pour t’aider à créer un changement durable.
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Josyanne Lapointe
Kinésiologue spécialisée en changement de comportement
Fièrement collaboratrice avec Parlons Bariatrique
Lapointekinesis.com