La chirurgie bariatrique : 10 choses que j’aurais aimé savoir avant
Choisir de recourir à la chirurgie bariatrique est d’abord et avant tout un choix personnel. Il peut arriver un moment où l’on se sent à bout de vivre avec certaines limitations physiques; certains maux qui prennent le dessus et qui rendent le quotidien invivable. Se sentir gêné et différent en n’arrivant pas à s’asseoir sur un banc ou en devant demander une extension de ceinture dans l’avion mine l’estime de soi. Et des situations comme celles-ci, il est possible d'en trouver par dizaines.
À un moment donné, à force d'explorer différentes options lorsque notre poids nous emprisonne, le déclic se fait, et l’on fait la grande demande à notre médecin: et si la chirurgie bariatrique était le bon choix pour moi?
Est-on pleinement conscient de ce dans quoi on s’embarque? Peut-être pour certains, mais la plupart du temps, même si la joie de la perte de poids et de l’amélioration de la santé générale est présente, certains aspects de notre nouvelle réalité nous explosent au visage.
Est-on pleinement conscient de ce dans quoi on s’embarque? Peut-être pour certains, mais la plupart du temps, même si la joie de la perte de poids et de l’amélioration de la santé générale est présente, certains aspects de notre nouvelle réalité nous explosent au visage.
Sans plus attendre, voici le recensement (sans données probantes) des 10 éléments les plus souvent mentionnés dans notre sondage sur ce qu’on aurait aimé savoir avant de se faire opérer !
Faites attention, ce texte comporte des généralisations !
Faites attention, ce texte comporte des généralisations !
1. La perte de cheveux suite à une chirurgie bariatrique
La chute des cheveux à la suite d’une opération comme celle-ci peut être
importante, mais elle n'est pas permanente (la plupart du temps). Le stress physique et psychologique lié à l’intervention et à l’anesthésie générale, les carences nutritionnelles et les changements alimentaires peuvent créer des déséquilibres. En général, cette perte de cheveux, qu'on nomme Telogen Effluvium, est temporaire, et ils recommencent à pousser une fois que le corps s'est adapté aux changements, et que les carences sont corrigées.
importante, mais elle n'est pas permanente (la plupart du temps). Le stress physique et psychologique lié à l’intervention et à l’anesthésie générale, les carences nutritionnelles et les changements alimentaires peuvent créer des déséquilibres. En général, cette perte de cheveux, qu'on nomme Telogen Effluvium, est temporaire, et ils recommencent à pousser une fois que le corps s'est adapté aux changements, et que les carences sont corrigées. 2. La sensation de faim après une chirurgie bariatrique
Il est possible de ne plus du tout ressentir la faim, ou au contraire, d’avoir fréquemment faim sans jamais avoir l’impression de combler ses besoins, vu les petites quantités de nourriture consommées et absorbées à la fois. La sensation de faim se fera donc sentir de façon différente d'une personne à l'autre après une chirurgie bariatrique, et selon une intensité variable.
3. L’obsession du poids
Bien souvent, avant la chirurgie bariatrique, on surfe sur les réseaux sociaux et on peut voir des pertes de poids ultra rapides chez certaines personnes ou des reprises de poids. Il est très facile de tomber dans la comparaison. Suite à la chirurgie, peut-être pensais-tu être libéré de l’obsession de la balance… pas nécessairement.
L’insatisfaction personnelle, la perte de poids jugée trop lente, les plateaux et la peur de reprendre du poids peuvent amener certaines personnes à devenir très anxieuses. Il est important de comprendre qu’une reprise de poids après une chirurgie bariatrique est normale (par rapport au poids nadir). Vous ne pouvez pas contrôler la réaction de votre corps suite à l’intervention.
L’insatisfaction personnelle, la perte de poids jugée trop lente, les plateaux et la peur de reprendre du poids peuvent amener certaines personnes à devenir très anxieuses. Il est important de comprendre qu’une reprise de poids après une chirurgie bariatrique est normale (par rapport au poids nadir). Vous ne pouvez pas contrôler la réaction de votre corps suite à l’intervention.
4. Le deuil de l’abondance ou de certains aliments
Même si l’on fait le choix d’opter pour une chirurgie bariatrique pour le meilleur et pour le pire, il viendra un moment où vous serez confronté au deuil de l’abondance, que ce soit lors d’un mariage, d’un souper de Noël ou à cause de votre plat préféré. De plus, certains « bébés-estomacs » peuvent parfois être capricieux, tout ne passe pas comme avant : gras, sucre, texture (et pour ma part, ce sont les fruits 😥). Cependant, sachez que la nourriture reste savoureuse, même si les goûts changent ! Certes, il faut s’adapter à notre nouvelle réalité et cela demande plus d’organisation, mais être au resto entre amis peut rester un moment agréable si on accorde plus d’importance aux échanges qu’à la nourriture en grande quantité.
5. La douleur des 24-48 premières heures après une chirurgie bariatrique
Les premières 24 à 48 heures sont difficiles et peuvent entrainer des doutes sur la décision prise. Les douleurs et la difficulté à s’hydrater peuvent sembler insurmontables, mais cela est temporaire et disparaît généralement assez rapidement ; on ne maîtrise pas encore son nouvel estomac et ne connaissons pas encore ses limitations. Le support moral et un bon ajustement de la médication sont assurément bénéfiques.
6. La réalimentation après une chirurgie bariatrique
Il est primordial de faire preuve de patience ! Le « bébé-estomac » a besoin de temps pour réapprendre à s’alimenter, et il faut l’apprivoiser. Si les premières semaines ou mois sont difficiles, cela ne signifie pas que c’est une situation permanente. Il se peut qu’un aliment ne passe pas la première fois ; cela ne veut pas dire que deux mois plus tard, la situation sera la même.
7. L’amélioration de l'image de soi?
Enfin, je vais m’aimer et me trouver belle/beau !
L’adaptation aux changements physiques demande du temps. Il se peut que se regarder dans le miroir ne soit pas aussi positif qu’on l’imaginait ; il faut se réapproprier notre corps et notre peau. Certaines personnes auront l'impression que leur corps est toujours aussi lourd et gros, même si leur apparence physique a changé ; on peut alors parler d'obésité fantôme. Notre nouvelle morphologie est rarement comme on se l'était imaginé.
8. L’euphorie de la perte de poids et la lune de miel
Pour plusieurs, les premiers mois riment avec perte de poids rapide. On retrouve notre poids d’avant grossesse, on rentre dans notre robe de bal de finissant : c’est l’euphorie de la perte de poids ! Le « vrai » travail commence après la "lune de miel", lorsque la 
perte de poids se stabilise et que l'achat de vêtements en taille "normale" devient banal. Nos vieilles habitudes peuvent revenir au galop avec le poids du quotidien. Plusieurs s'habituent à voir le chiffre sur la balance diminuer, et perde leur repères lorsque maintenir les nouvelles habitudes n'apportent plus de perte de poids.
perte de poids se stabilise et que l'achat de vêtements en taille "normale" devient banal. Nos vieilles habitudes peuvent revenir au galop avec le poids du quotidien. Plusieurs s'habituent à voir le chiffre sur la balance diminuer, et perde leur repères lorsque maintenir les nouvelles habitudes n'apportent plus de perte de poids.9. La peau qui pend
Qu’on soit à l’aise ou non avec notre corps, il peut arriver un moment où la peau pèse trop lourd. Elle peut créer des tiraillements, des sensations de brûlure, des démangeaisons et même des infections fongiques. Il est important de se préparer à toute éventualité et peut-être envisager une chirurgie de reconstruction si votre qualité de vie est altérée par votre surplus de peau. Bien plus qu'une chirurgie esthétique, les chirurgies de reconstruction peuvent permettre d'atteindre une plus grande liberté physique et psychologique chez certaines personnes.
10. On opère l’estomac, mais pas le cerveau
Une chose qu’on ne dira jamais assez : on opère l’estomac, mais pas le cerveau. Le suivi psychologique est important, car les changements survenus peuvent rapidement mener à une dépression, faire resurgir certains comportements liés aux troubles alimentaires, ou engendrer un transfert de dépendance vers l’alcool ou la drogue (certains pourraient aussi développer des pratiques sexuelles à haut risque ou encore dépenser leur argent de façon compulsive). Cependant, si un suivi a été effectué avant l’opération, cela peut diminuer les risques pour la suite du processus en permettant de mieux comprendre d’où proviennent certains vieux « patterns ». Conclusion : faire ou ne pas faire la chirurgie bariatrique ?
Ce n'est tellement pas juste une question de perte de poids.
Ce n'est tellement pas juste une question de perte de poids.
Suite à la lecture de ce blog, j’espère que vous ferez un choix plus éclairé concernant les éléments moins agréables qui peuvent survenir à la suite d’une chirurgie bariatrique. Les points identifiés ne s’appliquent pas à tous et pas de la même manière. Si, en lisant, vous ressentez que vous n’êtes pas prêt ou qu’il y a des éléments que vous aimeriez discuter lors d’une rencontre psychosociale, je serai ravi d’en parler avec vous.
S’écouter, se respecter et se laisser du temps est essentiel pour traverser un parcours de chirurgie bariatrique de manière plus sereine !
S’écouter, se respecter et se laisser du temps est essentiel pour traverser un parcours de chirurgie bariatrique de manière plus sereine !